La Production
OCEAN-OUTRIGGER | L'ESPRIT OO | INSPIRATION

Photos : Waka Moana, Voyages of the Ancestors, editor K.R. Howe, BATEMAN.
Source et texte : Les pirogues, reflets de la Polynésie, Hélène Guiot, (société des océanes, Paris). 

L'organisation sociale avec a production des grandes embarcations impliquait la participation d’une importante chaîne humaine constituée de toutes les catégories sociales et nécessitait le rassemblement d’une importante quantité de produits divers et variés tels que : les matières premières, les biens manufacturés, la nourriture pour rémunérer et nourrir les charpentiers… Ce processus de production était rythmé, étape après étape, de pratiques et de croyances religieuses, rituel indispensable à leur construction.

De nombreux spécialistes participaient à sa construction comme les fabricants de liens végétaux et d’outils, les constructeurs du hangar à pirogue, mais aussi les femmes qui confectionnaient la voile, sans oublier le maître d’œuvre, spécialiste et figue emblématique de la construction navale polynésienne.

  1. Les actes rituels :

Les prières et les offrandes effectuées par le maître d’œuvre, constituaient une pratique indispensable et indissociable  de la construction navale.

Une fois l’embarcation achevée, une grande cérémonie était organisée. Au cours de cette fête,  le maître d’œuvre célébrait et consacrait la pirogue par des prières et des offrandes. Ensuite, il  la nommait et la confiait aux Dieux.

Photos : Waka Moana, Voyages of the Ancestors, editor K.R. Howe, BATEMAN.

  1. Les actes techniques :

3.1 Choix des matériaux

Le bois était rigoureusement sélectionné. Les liens indispensables à l’assemblage des différentes parties de la pirogue, étaient composés de la fibre de la bourre de certains cocos, matière choisie pour sa longueur et sa qualité imputrescible. Les voiles étaient tressées avec des feuilles de Pandanus, cueillies vertes, séchées au soleil puis découpées en lanières. Le calfatage et le colmatage étaient réalisés avec le latex issu de l’arbre à Pain, de diverses résines, seules ou mélangées à des fibres végétales.

3.2 La construction

Le maître d’œuvre s’adressait encore une fois aux divinités par des prières,  avant de sortir de la forêt, car le bois était sur le point de quitter ses racines et le monde de la forêt pour rejoindre celui des hommes et de la mer. L’opération du halage était rythmée par des chants qui encourageaient la main d’œuvre.

Les grandes rames-gouvernails et les rames étaient taillés par les charpentiers. Une grosse pierre perforée faisait guise d’ancre et l’écope était préparée. Ultime étape de la construction, l’installation d’une cabine au toit de feuilles sur le pont. L’embarcation était enfin prête à parcourir les mers.

 

Photos : Waka Moana, Voyages of the Ancestors, editor K.R. Howe, BATEMAN.


La construction d’une grande pirogue mobilisait toute la société polynésienne : hommes, femmes, jeunes, anciens, religieux, laïcs, riches, pauvres, ouvriers, intellectuels… chacun intervenait à des degrés et sous des formes différentes. Cette véritable entreprise collective imprégnée de religion, était accompli grâce à la coopération et la complémentarité de chaque polynésien.

Source et texte : Les pirogues, reflets de la Polynésie, Hélène Guiot, (société des océanes, Paris).

 
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